La vraie raison : un gouvernement brésilien aux ordres des multinationales voulant exploiter les richesses minières en détruisant la forêt amazonienne.
C'est le système capitaliste qu'il faut détruire !
Voici des résumés des actualités du site de Raoni, pour celles et ceux qui n'auraient pas le temps de lire plus et les liens qui mènent vers les articles pour appronfondir.
Dossier : barrage de BELO MONTE en Amazonie brésilienne : un moyen de viabiliser définitivement les activités minières en terres indigènes
Source : correiocidadania.com.br
On peut commencer cette histoire par l’Étude d’Impact Environnemental/Rapport d’Impact Environnemental (EIA/RIMA) de Belo Monte dans le chapitre qui traite des droits d’exploitation minière dans la Grande Boucle du Xingu. On y apprend que 18 entreprises, parmi elles, la Compagnie Vale do Rio Doce (demande d’exploitation de l’or), ont fait des demandes d’autorisation de recherche, 7 entreprises ont déjà obtenu cette autorisation et une entreprise détient une concession d’exploitation (CVRD pour l’extraction d’étain), dans la région où Belo Monte est en train d’être construit.
C’était, à l’époque de la réalisation des études environnementales, 70 processus ayant une incidence sur les terres indigènes d’une superficie de 773 000 hectares, desquels 496 373 sont la cible de l’extraction minière, soit 63% du territoire indigène. Des entreprises comme la Compagnie Vale do Rio Doce, Samaúma Exportation et Importation Ltd, Joel de Souza Pinto, Minération Capoeirana, Minération Guariba et Minération Nayara ont des titres miniers dans les Terre Indigène Apyterewa. Mais il y a encore beaucoup plus.
Sur les terres indigènes de la région du Xingu proches du chantier de Belo Monte, il y a une concentration de demandes d’autorisation de recherche et d’exploitation de minerais nobles tels que l’or, le diamant, le niobium, le cuivre, le phosphore, le phosphate.
L’implantation du projet de l’usine hydro-électrique de Belo Monte est le moyen de viabiliser définitivement l’exploitation minière dans les terres indigènes (3) et dans les zones qui les entourent, en particulier dans la Grande Boucle (Volta Grande), un tronçon du fleuve de plus de 100 km qui va pratiquement être asséché par le détournement des eaux du Xingu. Et c’est justement à proximité du barrage principal, sur le site dit de Pimentel, qu’est en train d’être implanté le plus grand projet d’exploitation d’or du Brésil, qui va profiter du fait que la Grande Boucle sera sèche durant des mois chaque année par le détournement des eaux du fleuve.
C'est l’entreprise canadienne Belo Sun Mining Corp qui a acheté les permis d'exploitation, l’investissement total dans ce projet minier de l’or de la Grande Boucle sera de 1.076.724.000,00 $ US (830.405.822,78 EUR)
Les impacts environnementaux du projet Belo Sun Mining sur la biodiversité seront catastrophiques et un facteur d’agravement du préjudice causé aux communautés indigènes de la Grande Boucle et de la rivière Bacajá par le chantier du barrage de Belo Monte. Celà conduira à la mort les indiens isolés dans la zone du projet de la Belo Sun Mining.
Le projet Grande Boucle de la Belo Sun Mining Corp. est implanté dans la municipalité de Senador José Porfírio, dans la zone de l’Ordonnance 38 de la Funai qui avait pour objectif la protection des groupes isolés.
L’entreprise responsable au Brésil du projet Grande Boucle est la Belo Sun Mineration Ltd, filiale brésilienne de l’entreprise canadienne Belo Sun Mining Corporation qui appartient au groupe Forbes & Manhattan Inc., une banque mercantile de capital privé tournée vers des projets miniers dans le monde entier.
La Belo Sun Mining Corp. est entrée dans la bourse de valeur de Toronto le 30 avril 2012 dans un climat de fête et de commémoration. Dans son site très actualisé, l’entreprise ne cache pas ses prétentions d’exploitation minière en Amazonie, ni qu’elle possède un portefeuille de propriétés au Brésil. L’objectif principal de la Belo Sun est l’exploitation minière dans une zone qui est, affirme-t-elle, à 100% de sa propriété et qui dispose d’approximativement 2,85 millions d’onces d’or.
La construction du barrage principal de Belo Monte, au sitio Pimental, pour dévier le fleuve précisement sur le tronçon de la Grande Boucle va faciliter l’extraction de l’or à grande profondeur.
Résumé de l'article de Telma Monteiro, activiste socio-environnementale, chercheuse elle édite un blog (http://www.telmadmonteiro.blogspot.com.br) © Telma Monteiro / correiocidadania.com.br / traduction : Chico Libri
Date de l'article : 14/09/2012
Voici un historique des évènements depuis mon dernier article sur le barrage, trop optimiste...
Le juge Souza Prudente, qui a obtenu le 14 août 2012 la paralysie du chantier de Belo Monte.
Source : MPF (www.mpf.gov.br)
Cet appel est directement dirigé vers le président du Tribunal Fédéral Suprême (Cour Suprême), Carlos Ayres Britto. S’il ne reconsidère pas sa décision, le cas devra être analysé en scéance pléniaire. Le Ministère Public Fédéral (MPF) a fait appel aujourd’hui auprès du Tribunal Fédéral Suprême (STF) afin que le chantier de Belo Monte soit paralysé jusqu’à ce que soient réalisées les consultations des peuples indigènes affectés par l’usine.
Source Ocupa Sampa (http://15osp.org/)
Ocupa Sampa est un mouvement brésilien comparable à "occupy wall street" ou "Les Indignés", un mouvement de protestation contre les inégalités économiques et sociales. Ocupa Sampa, ou Acampa Sampa affirme être un mouvement social, non violent, sans parti, né le 15 octobre 2011 dans la ville de Sao Paulo. Ses membres tiennent des réunions quotidiennes pour décider de leurs actions. Ils sont boycottés par la presse, et leur page wikipédia a récemment été supprimée. Comme ses homologues français et américain, Ocupa Sampa est opposé au barrage de Belo Monte. Le 29 août 2012, au lendemain de la reprise des travaux après la décision scandaleuse de la Cour Suprême, Ocupa Sampa a mené une action de protestation dans le Tribunal Fédéral Suprême (STF) à Brasilia.
Le président de la Cour Suprême Ayres Britto accorde la reprise de la construction de Belo Monte
BRASILIA - Les travaux de la centrale hydroélectrique de Belo Monte, paralysée depuis le 23 août 2012, vont reprendre dès le 28 du même mois. Le président de la Cour suprême fédérale (STF), Carlos Ayres Britto, a accordé, lundi soir, l'injonction en faveur du procureur général de l'Union (AGU) demandant la suspension de la décision précédente.
Vous êtes très loins
Je vous ai jamais vu en vrai
Je voudrais lutter à vos côtés
Si l'on vous tue, c'est la partie la plus belle et la plus innoncente de l'humanité que l'on assassine.
Ne jamais vous oublier !